Depuis le mois de juin 2002, les communes et le FC Bévilard-Malleray disposent d'une magnifique infrastructure pour la pratique du football. C'est en effet le 23 juin 2001 que les installations ont été officiellement inaugurées, après 7 ans de travaux. Les amateurs du ballon rond peuvent pratiquer leur sport favori sur deux superbes terrains et dans des conditions optimales.
Un investissement pour l'avenir - Affolter Marc-Alain
Avant de construire il a fallu en avoir l'idée, choisir le site, séduire les utilisateurs, convaincre les autorités, et associer la commune de Malleray au Football-Club. En 1983, le comité du Football-Club Bévilard est fortement remanié, à part Lucien Morselli (vice-président), les membres du comité avaient tous en dessous de 30 ans, Jean-Pierre Voirol (président juniors) et moi-même (président), n'en étions pas loin.
La venue de Michel Affolter, en tant qu'entraîneur, toujours gardien du FC Bienne, ligue nationale B, a également contribué au nouvel élan du FC Bévilard.
Si l'expérience footbalistique était suffisante, l'accès aux conseils municipaux était pour nous très difficile. Notre imagination avait beau galoper, mais, proposer la construction d'un stade aux concitoyens, et encore à cette époque, de Bévilard uniquement, était plus qu'utopique. C'et donc par nos propres moyens que nous avons amorcé des travaux conséquents au terrain. L'accent est donné principalement au confort des spectateurs et des bâtiments techniques. Tous les membres, des juniors aux vétérans, ont participé aux travaux qui, durant près de quatre ans, du printemps à l 'automne, se déroulèrent le samedi matin souvent à partie de 6 heures et demie. La place de jeu, elle, ne bénéficiait que des excellents soins du gardien du stade, qui d'ailleurs s'en sortait très bien.
Nous savions qu'investir dans cette surface ne servirait qu'à poser un emplâtre sur une jambe de bois. Nous savions qu'il fallait une refonte totale du terrain.
En 1985, l'association de football Région Berne (RFRB) nous fournit le coup de pouce officiel. Selon elle, le FC Bévilard a trop d'équipes pour ses installations. Elle exige la construction d'un terrain de jeu supplémentaire. Dans le cas contraire, elle n'acceptera plus l'inscription d'autant d'équipes pour les prochains championnats. De plus, la vétusté de nos installations perturbe le déroulement des différents championnats. Lors de périodes pluvieuses ou humides, nous sommes contraints de renvoyer trop de rencontres.
Nous avons alors attaqué la mise sur pied d'un projet et pris les premiers contacts avec la Bourgeoisie de Bévilard, propriétaire de l'endroit et des alentours. Mais indubitablement, devant l'ampleur de la tâche et de l'enveloppe financière, il fallait que le stade soit intercommunal. Nous profiterons donc du cinquantenaire du Football-Club Bévilard, qui aura lieu en 1988, pour associer la commune de Malleray à la société. Les contacts avec les deux autorités et les Bourgeois de Bévilard sont positifs. Par contre, le choix de la nouvelle appellation du Club est bien mince. Par respect envers les propriétaires fonciers et par respect pour les 50 premières années, il devra s'appeler FC Bévilard-Malleray. Pas de problèmes pour les footballeurs !
En 1987, l'incendie du stand de Malleray stoppe la marche de notr eprojet. La construction d'un stand intercommunal engage suffisamment la capacité financière des communes. Nous mettons le projet en veilleuse pour quatre ans.
En 1991, Olivier Heimann et moi-même, affinons le projet et amorçons la longue route pour l'obtention du permis de construire. Le fait d'être en bordure de la zone forestière, le fait qu'un ruisseau, qu'une haie se trouvent à l'intérieur des limites du projet nous pose bien des problèmes. La bourgeoisie offre des possibilités de compensations en zone forestière, et finalement, à force de patience et de démarches, le permis est obtenu en 1994.
Les Conseils municipaux sont satisfaits du projet et de l'étalement sur cinq ans de sa réalisation. Le 8 septembre 1994, ils décident des modalités de prise en charge des frais d'entretien. Les frais sont estimés à Fr. 30'000.00 par année et seront partagés en trois parties égales. Le FC devra donc s'acquitter d'un tiers de l'entretien. Les concitoyens voteront le 4 décembre 1994. Si le projet passe dans les deux communes, il faudra encore que les assemblées municipales acceptent, en plus du crédit de Fr. 610'000.00 par commune, un dixième de quotité supplémentaire.
Planification des travaux
Montant total, Fr. 1'624'000.00
Le tout passe, mais il est vrai que la votation par les urnes ne dévoile qu'une petite majorité en faveur du projet. Bévilard 363 (55%) oui et 298 non, Malleray 345 (52%) oui et 319 non. Le 24 mars 1995, lors d'une séance intercommunale, les conseils créent une commission de construction. Elle est formée de Laurent Baumgartner (représentant le Conseil municipal de Bévilard), Eric Charpié (représentant la Bourgeoisie de Bévilard), de Michel Affolter et Olivier Heimann (représentant le Football-Club) et de moi-même (représentant le Conseil municipal de Malleray).
Nous profitons du printemps et de l'été 1995 pour attribuer les travaux aux différents maîtres d'œuvre. Les premiers coups de pelles ont lieu en octobre, les pluie diluviennes de fin octobre début novembre et les changements topographiques apportés par notre projet provoquent un important glissement. Une surface de 3600 m2 glisse de plusieurs mètres en direction du terrain B, emportant du même coup un pylône des FMB de la ligne 132 KV Sorvilier-Reconvilier. C'est la poisse !
La réception de la confirmation de subventions de la part du Conseil Exécutif via le Fond du Sport-Toto jusqu'à hauteur de Fr. 312410.00, nous met tout de même du baume au cœur.
Ce glissement nous fera prendre une année de retard et induira d'importants changements au projet initial et bien sûr un dépassement des coûts. Prévus où le glissement a sévi, les vestiaires seront construit à la suite de la cantine. L'année 1996 servira à réparer les dégâts et à construire le brut du terrain B. Le planning est déjà chamboulé.
La construction du terrain B par le paysagiste aura lieu en 1997.
1998 permettra au gazon de pousser et sera l'année de la construction des vestiaires. Le 5 septembre 1998, nous procédons à une inauguration partielle, la population peut ainsi apprécier les premiers pas du projet. C'est à cette période que le règlement du glissement se liquide, à satisfaction, grâce à la bienveillance des quatre compagnies d'assurances concernées, à la ténacité de notre avocat, de la commission de construction et de nos deux maires. Liquidé à satisfaction, mais pas sans assumer une part des frais du sinistre, frais qui s'élèvent à Fr. 650000.00 au total. Pour couronner le tout, la nuit du 24 au 25 mars 1999, des voyous, toujours inconnus, créèrent pour Fr. 15000.00 de dégâts à la cantine, non sans oublier de fracasser toutes les portes des nouveaux
vestiaires !
Nous attaquons le brut du terrain A en été 1999, malheureusement le travail du paysagiste peine à suivre. Le manque de jours secs et beaux de l'après-vacances en est la raison principale. Pour ce genre de travail, suite à une période de pluie, il faut bien deux semaines de beau temps avant de pouvoir travailler la terre de manière optimale et convenablement mécanisée. Le printemps 2000 nous réserva des période de beau temps bien trop courtes pour permettre au paysagiste de travailler de manière idéale. L'automne 1999 et le printemps 2000 représentent la deuxième année de retard sur le planning.
La terminaison du terrain A, les barrières et mains courantes, ainsi que les chemins et routes purent se réaliser dans des conditions plus ou moins bonnes.
Nous avons terminé cette réalisation avec deux ans de retard sur le planning. Le glissement de terrain, les changements induits par celui-ci, des enrochements et d'autres petits travaux non prévus, chargent notre projet d'un dépassement de près de Fr. 300000.00.
Lors de ce week-end d'inauguration, nous fêtons une réalisation qui a demandé beaucoup de ténacité et de patience. J'en profite pour remercier chaleureusement les personnes qui ont cru à ce projet, projet bien utopique il y a 15 ans. Je remercie les membres de la commission de construction pour la qualité de leur travail et leur suivi du chantier. Il faut relever particulièrement les efforts d'Olivier Heimann, qui a assumé la gestion technique du projet en professionnel, en offrant ses honoraires en déduction de la part du Football-Club. Bien que la route fût longue, à l'instar d'Olivier Heimann, les autres membres de la commission furent bénévoles, ceci est à relever.
Les communes et évidemment le Football-Club son reconnaissants à la Bourgeoisie qui a mis à disposition la surface nécessaires. Eric Charpié, son président et également membre de la commission de construction, a toujours utilisé tous les moyens dont il disposait pour le bien du projet. Je remercie les Conseils municipaux pour leur soutien permanent. Je remercie l'entreprise Affolter Electronique SA pour le don et l'installation du remarquable panneau d 'affichage du stade. Je remercie les maîtres d'œuvre avec lesquels nous n'avons eu que d'excellents contacts.
Au nom des utilisateurs actuels et futurs, je remercie nos concitoyens qui, grâce à leurs votes positifs de 1994, ont permis de doter nos communes de ce magnifique stade de football. Enfin, je félicite le comité et les membres du FC pour leur participation active, soulignons que leur par financière au projet était importante. Le FC a mis sur pied plusieurs manifestations inédites pour assumer cette participation et ceci sans tomber dans les travers confortables de "pettler" sans contrepartie, par exemple comme l'ont fait d'autres sociétés du genre vendre des mètres carrés virtuels.
Cette société et ses membres méritent ce stade intercommunal et je suis fier d'en avoir été l'un des artisans. L'homme et la femme cachent dans chacune de leur action la recherche du bonheur. Beaucoup d'entre nous ont cherché dans cette réalisation le bonheur d'autrui, mais peut-être aussi notre bonheur !
Bon week-end d'inauguration à tous et que la fête soit belle.
Fort engagement du FC Bévilard-Malleray - Affolter Michel
Cette date d'inauguration de notre nouveau temple du football représente pour le FC BM l'aboutissement d'un long chemin de sept ans de travaux, de tracas, d'impatience et pour l'avenir, une motivation extraordinaire.
Quand j'écris ces quelques lignes, nous ne sommes toujours pas assurés de notre maintien en 2ème ligue et de l'ascension en 3ème ligue pour notre seconde équipe. Mais j'espère que nos joueurs et entraîneurs auront encore l'énergie suffisante our passer l'épaule et ainsi la fête sera encore plus belle !
Avec nos 11 équipes, il était un devoir et une nécessité pour la survie de notre club de disposer d'installations dignes de cenom, afin d'occuper nos jeunes et moins jeunes à la pratique d'un sport le plus populaire de la planète. Je crois que le 4 décembre 1994, la majorité des votants de nos deux villages ont compris que le rôle du sport dans notre société actuelle est un pion important pour lutter contre les mauvaises dépendances de la vie de tous les jours et de créer des liens d'amitié entre des gens qui aiment se retrouver autour d'un stade.
Un grand merci à nos deux communes pour leur participation financière, à la bourgeoisie de bévilard pour le terrain mis à disposition, au comité de construction, aux artisans, au FC BM, à la population pour le vote favorable de 1994, ainsi qu'à toutes les personnes qui oeuvrent afin que l'avenir sedéroule dans un esprit de convivialité et de sportivité.